Né en 1974, Zenoy est issu de la la banlieue ouest parisienne. Héritier de la technique du writing, Zenoy marque ses premiers murs en 1988.
Writing et crew
L’artiste découvre le graffiti à la fin des années 80, à travers l’un de ses camardes de classe qui, fraichement revenu des Etats-Unis, gribouillait de tags feuilles de cours. Instantanément pris dans les mailles du filet, il se trouve rapidement un premier blaze, Awaysun, qu’il commence à graffer dans les rues, sur les trains et sur les bus le menant à l’école.
En 1991 il se frotte au crew des DKC (composé de ZEA, KEAL, MOCK, DESNO, RELAX, STEO, YEEMD, NABEAL et bien d’autres…). Puis, en 1995 il rejoint le crew des D77 grâce à sa rencontre avec SEZAM, l’un des plus gros acteurs du subway art parisien de l’époque.
Du vandal au bankable
Zenoy est un pur writer. Ce qui le fait vibrer c’est la signature, l’urgence. L’essence de son art vient de la rue et de l’écriture vandale qu’il transpose maintenant sur toile. Son style est de plus en plus sollicité dans le marché de l’art.
Il est représenté par les galeries Géraldine Zberro et Ange Basso à Paris. On a d’ailleurs pu admirer ses oeuvres lors de la deuxième édition de l’Urban Art Fair sur le corner de la galerie Ange Basso.
Détournement du graffiti et respect des traditions
Malgré son évolution dans le marché de l’art, son métronome reste le graffiti et la lettre. Son berceau urbain ne l’empêche pas d’amener la typographie vers de nouveaux horizons. Cherchant à harmoniser couleurs et formes, il s’inspire d’expériences personnelles pour donner du renouveau à ses productions.
Son style s’intègre aujourd’hui parfaitement dans le paysage de l’art urbain contemporain : entre tradition et innovation. Avec son trait instinctif et incisif, il amène ses typographies dans un mélange de couleurs explosives et de jeux de matière. Le graffeur a réussi à transcender ses «tags» du débuts en de réelles fables chimériques, où la bombe est toujours dirigée par l’envie de transgresser les codes.
Il se réinvente inlassablement, notamment en diversifiant ses supports. Murs, toiles, boites aux lettres ou encore art toys font désormais partie de son sanctuaire artistique.
Typographie et esthétisme de la lettre
Sa passion pour la typographie, on la retrouve dans l’invention de son blaze «Zenoy». Nul besoin de se perdre dans des explications tarabiscotées, les lettres ont été choisi pour leur pouvoir esthétique. L’enjeu est de laisser son empreinte, quelle que soit sa signification. Pour Zenoy, l’esthétisme prime sur la définition.
Les cinq lettres de son blaze sont marquantes, et sujets à de multiples jeux de formes. Que ce soit sur toile, dans le creux, en relief, sur les murs, ou sur des objets 3D (comme avec ses Extrusion(s) par exemple) la signature «Zenoy» s’adapte à chaque support. L’artiste a fait de son nom un terrain sur lequel il peut exprimer ses émotions et developper son style.
Crédits photographiques : Zenoy // Source: page Facebook Zenoy
Zenoy peint au M.U.R:
– Doriane Coelho –
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ZENOY
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain
Bel article !
C’est dingue de voir à quel point le vandale est devenu vendable en galerie. Des sièges de métro quoi. Belle revanche des artistes sur qui les autorités et les médias tapaient dans les années 90.