Doze Green : le père du graffiti métaphysique

22 août, 2017

Tags

Né en 1964 à New-York, Doze Green est aujourd’hui présent internationalement sur la scène de l’art urbain. Membre du célèbre crew de breakdance The Rock Steady, il s’inspire de ses expériences pour créer son propre style. Concepts métaphysiques et culture hip-hop caractérisent ainsi l’univers de celui que l’on appelle the King of Characters. 

Doze green street art

Portrait de l’artiste dans son atelier

doze green breakdance

The Rock Steady Crew

doze green art urbain

BABELUSALEM, Edition limitée à 100 exemplaires


Doze, le breakdancer


Ses premiers pas dans le graffiti, Doze Green les doit au Rock Steady Crew, le collectif de breakdance dont il était membre. Pionnier dans la dance hip-hop des années 70, ce groupe popularise le breakdance. Doze se fait alors connaitre en tant que danseur avant tout.

Pendant leurs déplacements il n’hésite pas à prendre quelques bombes pour marquer les murs des villes dans lesquelles il danse.

The Rock Steady Crew

Doze Green & Os Gemeos, Speto, binho, Vitche, Sao Paolo, 1997

The Rock Steady CrewRock Steady Crew :

Rock Steady Crew :

 

C’est à partir de 1974 qu’il se consacre réellement au graffiti et commence à recouvrir trains et murs de la ville de New-York.

Le monde du break influencera indéniablement ses créations sur trains, où il utilise très vite la figure emblématique du B-boy. Surnommé par ses pairs The King of Characters, il est le parfait symbole de l’entremêlement de genre que connaissait la culture hip-hop à l’époque.

doze green graffiti

OMEGA, 1985

ROCK STEADY PARK, New-York, 1981

San Francisco, 2010


The King of characters


Inédit dans l’art urbain, l’univers de Doze Green vacille entre des concepts métaphysiques imprégnés de la nature et son héritage du hip-hop où homme et mouvement ne font qu’un.

Komodo Rok, 2016

Mars Mario, Martinez collaboration, 2010

 POW! WOW! festival, Hawaii, 2015 ©Pietro Truba


Les figures humaines se tordent alors aux rythmes des lettres qu’elles incarnent.

« Les personnages que je représente sont disposés de manière à recréer les contours de différentes lettres avec tous les corps ou l’assemblage de plusieurs personnages. On y retrouve l’aspect graphique du graffiti. » [ Interview Culturizme 2013]

LUMINOUSITY, SERIES A, 2012

Neophyte, 2014

Harvest, 2012


Il s’inspire de l’art de la période Edo au Japon pour créer des récits où le B-boy se fond avec la calligraphie. A la jonction entre abstraction figurative et cubisme, Doze choisi la ligne comme moteur de sa narration.

Il se nourrit de l’univers, ses composantes et ses résultantes, pour nous transporter dans des fables profondes et conceptuelles.

NEZAR, 2012

Greenpoint

CULEBRA, 2012


Proche de la nature et de l’Homme, l’artiste utilise son art comme un moyen de se construire et d’exprimer ses expériences de vie.

« Je vois la corrélation entre le paradis, la Terre, le microcosme et le macrocosme et quelque part au milieu de tout ça, j’ai trouvé ma place ! Sérieusement, c’est vrai, aujourd’hui, je sais où je suis ! » Interview Culturizme 2013]

DZARK, 2013

Ancestros Totemic Series-CUBA

Siddhartha, print on watercolor paper, Edition limitée à 100 exemplaires


Une anecdote extrêmement représentative de l’état d’esprit de l’artiste s’est déroulée juste avant une interview pour le magazine Culturizme. Une petite fille d’environ 8 ans lui demande où est ce qu’il voit et ce qu’il peint. Ce à quoi il répond : 

« Dans ma tête et surtout dans mon cœur ».

No more words.

Atelier de l’artiste, 2014


La conquête du monde


On peut découvrir les oeuvres de Doze Green à travers le monde. Bien qu’il réside en Californie, il n’hésite pas à prendre ses pinceaux pour des festivals, à l’occasion de solo show ou de commandes municipales.

L’artiste est allé à Auckland en Nouvelle-Zélande, à San Juan à Porto Rico, il a exposé à New-York, au Japon, en Australie et dans de nombreuses villes d’Europe.

THE DONINI COLLECTION, MILAN

Luminous B, paper signed and numbered, Edition limitée

Exposition Limbo, 2016 ©Wunderkammern Gallery


Il est représenté depuis 2005 par la galerie Jonathan Levine à New-York et a déjà réalisé deux solo show en France, en 2013 et 2015, avec la galerie Openspace à Paris.

The Jonathan LeVine show, 2012

ANNUNAKI A, B & C, Edition limitée à 50 exemplaires

Black Swan, Edition limitée à 25 exemplaires

Saturn’s Cube 1 & 2, Exposition Arclandia Dreamstate, Paris, 2015 ©Openspace Gallery


Crédits photographiques : ©Doze Green

Doze Green x Luminosity in the Dark Rift :

Banniere facebook

Banniere site perso

– Doriane Coelho

22 août, 2017

Tags

Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain

Ajouter un commentaire

Strip Art – le Blog