Cope2 : légende internationale du graffiti

29 juin, 2017

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Cope2 est l’une des légendes du graffiti new-yorkais. Enfant du Bronx, ce portoricain de naissance marque de son blaze la ville de New-York à partir des années 80.

Avant d’être reconnu en tant que Cope2, Fernando Carlo, de son vrai nom, foulera le sol de divers trafics de drogues et se frottera à la violence des rues. Il est aujourd’hui une figure emblématique de la culture graffiti.

cope2 graffiti

Portrait de Cope2 © Michael Cuffe

cope2 street art

cope2 New-York

The Force, 140×100, 2016, ©Galerie Mathgoth


Le gamin des rues mal famées


Né en 1968 dans un climat de pauvreté, Fernando Carlo entre très jeune dans les réseaux de drogues. Misère, ségrégation et violence l’ont vite poussé vers la débrouille et l’argent facile.

« Quand j’ai commencé à dealer je me faisais du cash, je n’étais pas habillé avec un vieux Levis pourri, j’avais du Bennetton, des bagues, des diamants, j’ai tout eu. Tout le monde me regardait différemment. »

Confit-il en 2011 lors d’une interview pour le magazine spécialisé Fatcap

Sans titre, 54×65, 2016 ©Galerie Mathgoth


C’est dans le quartier où il a grandit qu’il obtient son «diplôme» de trafiquant et devient un dealer respecté.

Tout au long de sa carrière de dealer, Fernando Carlo ne cesse d’être passionné par le graffiti. Il commence son subway art début des années 81.

« Je faisais 300-500 dollars par jour quelques jours par semaine, et le week-end j’allais raquetter des bombes et défoncer des trains. » [Fatcap, 2011]

Cope2 & Ches


Puis il tombe dans le deal de crack des réseaux dominicains, devenu en vogue à l’époque. Il délaisse alors un temps le graffiti.

« Les  dominicains ont été vraiment cool avec moi. Si tu avais de l’argent et que tu voulais faire plus d’argent, alors tu devenais leur meilleur ami. » [Fatcap, 2011]

Nous sommes bien loin des parcours graffiti classiques et lui même, à cette époque, ne sait pas encore qu’il va devenir l’une des figures du graffiti international.

Natural, 2013

 


Graff or died


Cope2 se prend très tôt d’amour pour le graffiti vandal.

«Vers 1977, mon cousin Chico avait toujours un énorme marquer sur lui et il tagait tout dans notre quartier. Il me conduisait avec lui dans le métro, lorsque les portes se fermaient, il commençait à taguer. C’était tellement cool pour moi, nous regardions les voiture entièrement peintes à l’extérieur, c’était comme un rêve.» Interview Widewalls.

New-York

Rich Red, 2014


C’est en observant le travaille des writers tels que Comet, Blade, Mark198, Dondi ou encore Lee qu’il s’émerveille et se forme.

« Je voulais juste être comme eux et c’est ainsi que j’ai vraiment commencé et que j’ai été influencé. » [Widewalls]

Quand la folie du tagging l’a pris, on ne pouvait plus l’arrêter. Il recouvrait alors des lignes entières de métro. On le voyait partout sans même savoir qui il était. Bien que son visage soit connu en tant que dealer, il n’a pourtant jamais été identifié en tant que Cope2, ni même arrêté pour vandalisme.

Cope2 & Flying Fortress, Bronx, New-York, 2012

 


Un jour où il sort faire tranquillement ses courses, Fernando passe à deux doigts d’une balle mortelle, le visant. Cette mésaventure lui aura permis de décrocher avec la drogue.

« J’ai réalisé que j’allais être tué en trafiquant. Je voulais en sortir. j’ai été traumatisé et ça m’a éloigné du milieu du crack.» [Fatcap, 2011]


Après un passage dans le recel, Cope2 finira par se consacrer exclusivement à sa passion : le graffiti. Son parcours fait de lui aujourd’hui un artiste à la fois intègre et authentique.

Malgré sa notoriété, l’artiste n’a jamais oublié d’où il venait. Il revendique depuis 30 ans son inflexible intégrité en tant que writer. il reste l’emblème par excellence du graff revendicatif.

Il a d’ailleurs été l’un des principaux acteurs contre l’opération «ville propre» de la ville de New-York dans les années 90 visant à éradiquer le graffiti des rues.

Cope2 & Buff Monster, Miami, 2011

 


Son inspiration est sans fin et son univers artistique bien plus joyeux que son passé. Throw-up et couleurs vives animent les murs et toiles qu’il recouvre. Aujourd’hui les maisons de vente et collectionneurs du monde entier se l’arrachent.

Coup du sort pour le petit gamin du Bronx, bien loin d’imaginer que sa carrière prendrait un tel virage. Cope2 est respecté par tous pour son art, comme il l’était autrefois pour ses deal.

  


Une notoriété éclaboussant le mercato


Aussi à l’aise dans la rue qu’en atelier, Cope2 ne boude pas le travaille sur toile.

« Pour moi, il n’y a pas de différence entre l’illustration sur le mur ou sur la toile. Dans le passé, j’ai donné mon énergie au mur, maintenant je la donne à la toile. » [Widewalls]

Cope2 & Mr Brainwash


Ses oeuvres font aujourd’hui partie des plus belles collections d’art. De nombreuse marques, telles que Time Life, Converse, Adidas ou Footlocker, le sollicite pour des collaborations. Il est aussi une fervente cible de l’industrie des jeux video et du cinéma.

Représenté en France par la Galerie Mathgoth, il vit et travaille toujours à New-York.

Cope2 & Shepard Fairey

cope2 & Retna, Hypebeast, 2012


Запорожец х COPE2 :

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– Doriane Coelho –

29 juin, 2017

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Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain

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