Blade : flash back sur le parcours du King of Kings

21 août, 2017

Tags

Stevent D.Ogburn, plus connu sous le pseudonyme de Blade est considéré dans l’histoire du graffiti comme le King of Kings of Graffiti. Initiateur de diverses styles et présent sur les lignes du métro new-yorkais des années 70′, impossible d’étudier la culture graffiti sans passer par ses whole car.

Focus sur une icône new-yorkaise comme il y en a peu.

Soul, Kasino, Blade, Dens, Ocupy


Du vandale à la légende


Né dans le Bronx en 1957, Blade commence le bombing dans les années 70. C’est en 1972, alors âgé de 15 ans, que son acolyte Hondo 1 l’emmène peindre son premier train dans le Bronx. Il prend rapidement le blaze de Blade, qui signifie lame de cutter en anglais.

blade graffiti

Œuvre sur papier, Starkart Gallery Zurich


Il intègre peu à peu le monde du graff et s’entoure de writers tels que Fresco, Dr. Sex, Chino1 ou encore Camaro 170. Il fonde ensuite l’un des plus célèbres crews de graffeurs : les TC5 (Crazy Five). Avec Death, Vamm, Crachee, Tull et son partenaire Comet ils cartonnent la plupart des trains des lignes 2 et 5,  qui relient le Bronx et Brooklyn.

Son surnom de King of the Kings il le doit aux quelques 5 000 trains qu’il a recouvert de ses graffs. De plus sa fresque The Walking Letters a marqué l’histoire du subway art par sa longévité. 

blade street art

The Walking Letters, New-York, 1981

blade tag

Soul (Qld), Duel, Blade (NYC), Kasino (Qld), Dens, Peril

blade subway art

Comet & Blade, 1980, Kodak Professional Endura Metallic Paper ©Henry Chalfant


A partir de 1981 Blade commence son travail en atelier. Il arrête définitivement le vandale en 1984 pour se consacrer exclusivement aux peintures sur toile et expositions. Ce passage lui permettra d’acquérir une reconnaissance internationale.

1980, Kodak Professional Endura Metallic Paper ©Henry Chalfant

1980, Kodak Professional Endura Metallic Paper  ©Henry Chalfant


Blade a de nombreuses expositions à son actif dont celles au Whitney Museum of American Art, à New York ; au Rock and Roll Hall of Fame and Museum de Cleveland ; au Musée national des Monuments Français à Paris ou encore au Stedelijk Museum d’Amsterdam et au Groninger Museum à Groningen au pays-bas.

Portrait de l’artiste avec une œuvre sur papier

New-York, 1981


Originalité et intimité


Issu d’une génération où le Wild Style était de vigueur, l’artiste n’a jamais voulu suivre la norme. Il utilise lettres, couleurs, formes géométriques, abstraction et personnages pour developper son propre style ou plutôt ses propres styles.

Sans cesse en train de renouveler ses lettrages, il est à l’initiative de nouvelles techniques tel que les block letters ou les 3D letters.

King of Graffiti in NYC, acrylique et aérosol sur toile


A la différence de nombreux de ses collègues de rue, ses thématiques ne sont pas engagées mais impliquent directement sa vie personnelle. Comme un journal intime, Blade recouvre les voitures de trains pour exorciser son parcours de vie.

Sous les conseils de sa petite amie de l’époque, il avait même entrepris d’écrire ses rêves pour en faire des fresques aussi originales que surprenantes.

Détail d’une fresque avec Soul, Kasino, Blade, Dens, Ocupy

Détail de la fresque « Walking letters »


Une source d’inspiration


Non content d’influencer plusieurs générations de graffeurs, il a aussi été source de divers parutions mémorables. Il est notamment l’un des graffeurs les plus photographiés par le célèbre duo de photographes Martha Cooper et Henry Chalfant. Blade se retrouve ainsi inévitablement dans l’anthologie du graffiti sorti en 1984 : Subway Art. Le graffeur FREEDOM, Chris Pepe de son vrai nom a aussi réalisé un livre retraçant la carrière de Blade intitulé Blade, King of Graffiti.

Ces deux ouvrages font partie des incontournables documents sur la culture graffiti.

Extrait du livre « Blade, King of Graffiti »

©Martha Cooper


New-York in Gargano – Blade King of Graffiti :

– Doriane Coelho –

21 août, 2017

Tags

Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain

Ajouter un commentaire

Strip Art – le Blog