Tinho a.k.a, Walter Nomura: le street art brésilien

8 décembre, 2014

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Tinho, est le pseudonyme du ‘street artist’ brésilien Walter Nomura. D’origine japonaise et né à Sao Paulo, Tinho est une véritable figure de proue du ‘street art’ brésilien issu de la première génération d’artistes locaux tels que: Os Gêmeos, Binho, Vitché, Speto et Tin.

Tinho portrait

Pour son neuvième anniversaire, Tinho reçoit un skateboard et s’immerge dans la ’street culture’. Adolescent rebelle, il devient punk à 12 ans et n’a que 13 ans en 1986 lorsqu’il peint son premier mur en ‘pixacao’ (une forme unique de tags brésiliens). Il obtient un diplôme des Beaux Arts en 1994 après être passé par une école d’informatique qui le laisse indifférent et s’envole pour trois ans au Japon en 2001 pour se connecter avec ses racines nippones et mieux comprendre sa famille.

kid

Son travail, souvent qualifié de mélancolique et sombre représente des scènes de personnages souffrants et tristes. Ces personnages récurrents sont des figures enfantines, des disparus que les journaux brésiliens impriment en dernière page et que les industriels placardent sur des biens de consommation comme le lait, le sucre etc.

tinho enfant seul

Tinho s’en inspire, les reproduit et en fait les porte-drapeaux de son message artistique : la solitude rencontrée dans les grandes villes et tous les malaises qui en découlent comme la souffrance et la violence.

tinho

Tinho sad boy

Tinho confie travailler différemment en fonction des endroits où il se trouve, du temps et de son inspiration du moment. Ses collaborations avec d’autres artistes sont également un moyen pour lui de tester d’autres techniques et de repousser ses propres limites.

Tinho

Cranio & Tinho

Quand il souhaite « juste s’amuser », il peint des fresques à la bombe en représentant un monstre inoffensif ou quelques lettres.

Tinho

Street art bresil 2

Il affectionne les grands espaces comme les casses automobiles et les endroits abandonnés lui inspirent souvent ses personnages de figures enfantines sombres et esseulées. -« Elles sont comme les âmes de ces endroits abandonnés et démolis ».

TINHO street art

Ses toiles quant à elles sont peintes au pinceau et à la peinture à l’huile.

toile sur lin 2011, solo show Rio

Tinho parcourt le monde pour se rendre à de prestigieuses invitations comme le projet de La Tour 13 à Paris aux côtés de sa compatriote: Alexandra Loiola avec laquelle il peint l’un des appartements mis à la dispositions des artistes.

Tour 13 Paris

Tinho et Alexandra Loiola peignent l’un des appartements de la Tour 13.

En Août 2014, il est invité sur l’île de Djerba en Tunisie pour participer au projet « Djerbahood » : 150 artistes internationaux venus du monde entier pour peindre sur les murs de l’un des plus anciens village tunisiens dans lequel vivent en paix musulmans, chrétiens et juifs depuis des siècles.

Tinho

Tinho & Pantonio à Djerbahood

Tinho & Pantonio à Djerbahood, 2014

Aujourd’hui Tinho vit à Sao Paolo au Brésil, un pays qu’il considère différent de tous ceux qu’il a visité (Argentine, Chili, France, Russie, Royaume Uni, Cuba et Paraguay), voici ce qu’il en dit : -« la population brésilienne vit dans une telle misère qu’elle crée ses propres règles, un système de pensée et des rêves pour s’en sortir ».

How it Would be Tomorow

How it Would be Tomorow – acrylique sur toile, 119 X 184cm – 2013

Retrouvez une interview de l’artiste:

Audrey Poux

Liens:

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8 décembre, 2014

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Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain

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