Frank Shepard Fairey est un artiste américain engagé. Peintre, designer graphique et illustrateur, il est né le 15 février 1970 à Charleston en Caroline du Sud. Il vit et travaille actuellement en Californie, à Los Angeles. Il dirige, avec son épouse Amanda, le Studio Number One, agence de publicité.
Artiste urbain reconnu, son célèbre portrait « Hope » de Barack Obama l’a propulsé au sommet de la scène médiatique et artistique internationale en 2008.
C’est l’un des pionniers du Street art dans les années 90.
Il est issu de la scène skateboard. Adolescent, il fait son entrée dans le monde de l’art en réalisant des séries de dessin pour des T-shirts et des skateboards.
Il est diplômé de la Rhode Island School of Design à Providence, où il étudie de 1989 à 1992 et se spécialise dans l’illustration. A la fin de ses études il fonde la société Alternate Grafics.
En parallèle de ses études, avec un petit groupe de potes de la R.I.S.D, il réalise des stickers et des affiches à l’effigie du catcheur français André Roussimoff (dit André the Giant).
Il distille son Street art un peu partout dans les rues de l’Etat de Rhode Island – ce qui suscite la curiosité des citadins : qui est l’artiste? quel est le message véhiculé par ce mystérieux portrait?
Ce sont ces stickers, où l’on voit le visage du catcheur accompagné de la mention «Andre the Giant Has a Posse, 7’4″, 520LB» (traduisez : André le géant a une bande de potes, 7 pieds 4 pouces, 520 livres) qui le font connaître du public.
Il a posé sur les murs plus d’un million de stickers. C’est une des plus importantes campagnes de Street Art, qui a notamment prouvé la capacité d’action de cette nouvelle forme d’expression ‘underground’ et clandestine.
Passionné par la contre-culture Hip-hop de l’époque et adepte de la communauté Skate et punk-rock, il s’attaque notamment à la publicité et aux pouvoirs publics. Il détourne les panneaux de signalisation et les affiches publicitaires.
En 1998, la société Titan Sport le menace de poursuite pour l’utilisation illégale de la marque “André the Giant”, qui est une marque déposée. L’artiste en profite pour rebondir : il modifie son logo, peaufine son graphisme et rebaptise sa campagne en OBEY GIANT.
Cette fois, il lance sa campagne de street art à l’international.
A la fin des années 90, la cinéaste Helen Stickler réalise un court métrage : un film documentaire où elle présente le travail de l’artiste sur «Andre the Giant Has a Posse», il sera diffusé au New York Underground Film Festival (en 1995), au Sundance Film Festival (en 1997) et dans de nombreuses autres manifestations de street art.
Shepard Fairey décline son art avec sa marque OBEY Giant : pochoirs, stickers, vêtements, accessoires, affiches, peintures, fresques, décoration (coussins, tasses…). Il est souvent soumis à de vives critiques sur la dualité entre art de rue et fins consuméristes.
Son Street art évolue en une parodie de styles emblématiques,
Son art est influencé par des artistes célèbres comme Andy Wharol, Barbara Kruger, Robbie Conal, Diego Rivera et Alexander Rodtchenko. En 2000, il utilise le slogan ‘The Medium is the Message’ (traduisez : le medium est le message) emprunté à Marshall McLuhan (philosophe et sociologue canadien). Autrement dit : l’affiche (son esthétisme et son graphisme) a plus d’influence que le message lui-même…
Ses couleurs favorites sont le rouge et le noir, des couleurs vives, provocantes.Elles sont utilisées dans la majeure partie de ses créations, comme la marque de fabrique de l’artiste.
Il joue sur la parodie de la propagande associée à la parodie capitaliste. Souvent poursuivit pour plagiat ou détournement de marques déposées : c’est l’essence de son art !
Il détourne les propagandes politiques populistes, communistes, nazies, chinoises en les juxtaposant à une publicité commerciale issue de la mondialisation.
De 1997 à 2003, avec Dave Kinsey et Phillip DeWolff, il dirige le studio BLK/MRKT Inc., spécialisé en « guérilla marketing » .
Shepard Fairey réalise avec d’autres artistes, une série de posters Anti-guerre pour la campagne de Street art Be the Revolution. En 2008, l’artiste a des milliers d’affiches à son actif. Il a conçu les pochettes de disques des Black Eyed Peas, de Monkey Business, des Smashing Pumpkins et à réaliser l’affiche du biopic Walk the Line.
L’affiche HOPE de Barack Obama : l’image d’une campagne présidentielle qui fait basculer sa vie,
Il faudra attendre l’élection présidentielle américaine de 2008, pour que sa notoriété explose à nouveau. Grâce à son affiche-icônique «Hope» à l’effigie de Barack Obama sa notoriété médiatique et artistique atteint des sommets. Il affiche son soutien à la candidature de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine de 2008 et distribue plus de 300 000 autocollants et 500 000 affiches.
Barack Obama, touché par la démarche de l’artiste, lui enverra une lettre de remerciements pour son soutien :
« I would like to thank you for using your talent in support of my campaign. The political messages involved in your work have encouraged Americans to believe they can change the status-quo. Your images have a profound effect on people, whether seen in a gallery or on a stop sign. I am privileged to be a part of your artwork and proud to have your support. » – Barack Obama, 22 octobre 2008.
Son affiche a fait l’objet de nombreuses imitations et détournements. En France, on a pu remarquer l’apparition d’une campagne d’affichage réalisée par Greenpeace.
Il s’agissait du visage de Nicolas Sarkozy suivit du slogan : Yes, you must !, lui-même plagié en : Yes, we can !
TIME Magazine a commandé à Fairey le portrait d’Obama utilisé en couverture du numéro consacré à la « personnalité de l’année 2008 ».
Sa première rétrospective muséale Supply & Demand s’est ouverte à Institute of Contemporary Art de Boston, du 6 février au 16 août 2009. A la même époque, il réalise des graffitis à proximité de son lieu d’exposition et se voit arrêté par la police. Il sera remis en liberté sous caution. Businessman et infatigable activiste de rue, il se partage actuellement entre sa famille, son business (les produits dérivés de son art) et la réalisation d’immenses fresques murales.
En juin 2012 il a réalisé une fresque XXL (40 m de haut) à Paris dans le 13 ème arrondissement, au coin de la rue Jeanne d’Arc et du boulevard Vincent Auriol.
Ses œuvres sont exposées dans de nombreuses et prestigieuses collections
A Los Angeles, au County Museum of Art, au Musée d’Art Moderne de New-York, au Victoria and Albert Museum de Londres, au Museum of Contemporary Art à San Diego, à la galerie National Portrait Gallery à Washington. En 2009, l‘US National Portrait Gallery a acheté l’image originale HOPE pour sa collection permanente.
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Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain
inventif, protéiforme !! Myrtille T
Il est trop fort. LGM
[…] collection dans laquelle on trouve aussi les œuvres de Shepard Fairey, Mark Jenkins et Isaac […]
[…] Shepard Fairey est l’auteur de la célèbre affiche « Hope » (Espoir) de la campagne électorale présidentielle américaine de 2008. Huit ans après, l’artiste a exprimé sa déception. Il a reproché à Barack Obama, pourtant «un communicateur extraordinaire », d’avoir été « trop calme sur un tas de choses » au cours de ses deux mandats à la Maison Blanche. […]
D’où lui vient cet intérêt pour le catcheur français André Roussimoff ? Un simple portrait de Barack Obama lors des élections américaines en 2008 a suffit à le propulser…Pourquoi? En quoi ce portrait est -il spéciale? Oui il est riche de sens pour l’époque mais après…
This is called « WAR GAME » like in every « boiography rommancée » movie. Glad to see you Shepard now i want to say hi to Banksy !
[…] rien ici il y a encore deux ans. Ce tag a été fait dimanche dernier”, commente-t-il. Obey, One-Up, Jimmy C., “les artistes du monde entier ont peint dans tout […]