Pure Evil – un artiste hanté par le passé

12 mai, 2014

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Pure Evil, aka Charles Uzzell Edwards est un artiste Anglais né en 1968 au Pays de Galles. Descendant direct du philosophe Thomas More (inventeur du concept d’Utopie) il est un artiste reconnu et galériste à succès.

pure-evil street art

Malgré une enfance baigné dans un univers artistique (fils d’un peintre expressionniste), il admet « avoir passé pas mal de temps à éviter de devenir artiste ». Pure Evil a étudié le graphisme et la mode à Londres avant de s’envoler pour la côte ouest des Etats-Unis ou il officie comme Designer pour la compagnie de street wear : ANARCHIC ADJUSTMENT. Il pratique le skateboard, infiltre le monde de la nuit, devient DJ dans les raves party de San Francisco avant d’enregistrer des albums pour le label de disque FAX (basé en Allemagne). Puis après 4 années à composer de la musique électro, il décide de regagner l’Angleterre.

pure-evil graffiti

De toutes ses expérimentations artistiques, c’est le street art qui prendra le plus de place dans sa vie. En Californie il taggait « MURDERERS » sur les armureries et « DUMP BUSH » sur les autoroutes. Fortement influencé par les graffeurs Américains TRUST et REMINISCE, Pure Evil regagne Londres, dont « la crasse » lui manquait et commence à brainstormer sur ses propre créations. Il se munie d’une bombe et commence à peindre des lapins vampires assortis de crocs. Il prend conscience que l’heure de la revanche du lapin a sonné !

Pure Evil Art urbain

Pure evil et le lapin réincarné…

Pure Evil s’explique à la BBC : Autrefois, invité à la campagne chez ses cousins, le petit Charles leur emprunte un fusils de chasse et tire un lapin « qui n’a même pas cherché à s’enfuir ». Cet incident le hantera de longues années jusqu’à resurgir en griffonnant un carnet et que l’animal lui réapparaisse « façon street art » comme une évidence. Il symbolise sa culpabilité : Pure Evil vient de naître.

street art de Pure Evil

Admiratif du travail de Banksy, il travaille d’arrache-pied sur de nouvelles impressions qui le font connaître et prépare ses premières expositions solo. Fort du succès rencontré, il loue une galerie quinze jours dans le quartier de Shoreditch qu’il ne quittera jamais. Cet espace est son fief, il expose et compose au sous-sol de la musique étroitement imbriqué avec son oeuvre.

Street art de pure evil

Son travail : la noirceur tout en couleur…

C’est dans les films d’horreur que Pure Evil puise son inspiration dont il aime la noirceur décalée et enfouit – « j’aime que dans mon travail il faille gratter la surface pour trouver la noirceur ». C’est le cas avec ses célèbres portraits « Warhol-esque » d’icônes modernes dont la noirceur est suggérée. Celui qui en fait l’acquisition peut être ému par l’oeuvre sans en connaitre l’histoire.

Eddie Fisher's - canvas by Pure evil

Eddie Fisher’s – canvas by Pure evil

canvas-by-pure-evil

The Queens- canvas by Pure evil

Pure Evil exposition

Pure-Evil-2

Pure Evil conçoit l’artiste comme un être engagé et critique de la société. A l’instar de Banksy, il aime faire passer des messages et envisage le street art comme le pendant du pop art des années 60.

Pure-Evil photo

Il travaille à la bombe, manie les pastels, la peinture phosphorescente ainsi que  les néons, l’acier et les markers.

Pure Evil Neon bunny

Pure-Evil-néons2

Pure-Evil Néons

Pure Evil, un artiste global qui n’en oublie pas pour autant la genèse du street art. Il reste un graffeur et ne se contente pas d’exceller au pochoir. Selon lui, le street art se différencie de l’art contemporain par sa générosité car les oeuvres sont exposés aux yeux de tous dans la rue et non dans une galerie réservés à une élite; d’ailleurs, il se fait un devoir de continuer à produire dans la rue.

Retrouvez une vidéo de l’artiste en atelier :

Aujourd’hui Pure Evil est une marque globale. Artiste, galériste et compositeur, il anime une émissions de radio mensuelle, organise et participe à de nombreux ateliers et conférences. Son succès commercial (il a été exposé aux USA, en Russie, au Brésil, en Afrique du Sud et en Europe) lui permet d’être libre et de dénicher des talents.

Retrouvez une interview de Pure Evil sur le site Artistik Rezo

 

 

12 mai, 2014

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Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain

Une réponse

  1. […] portraits, des fresques géantes, dans les 1.200 mètres carrés de remparts. Il y a entre autres Pure Evil, Guy Denning, Nasty, très connu pour ses graffs dans le métro. Il y a eu aussi : Seth ou encore […]

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