Oscar San Miguel Erice aka Okuda est un street artiste espagnol, né en 1980 à Santander. Il vit depuis l’année 2000 à Madrid, où il avait suivi des études aux beaux arts à l’université Complutense. Caractérisé de pop-surréaliste, le style d’Okuda n’en reste pas moins empreint d’une forte essence urbaine. Du Portugal à la Russie en passant par la Belgique ou l’Inde, les rues du monde entier sont colorées des ses chefs d’oeuvre géométriques. Soucieux de mettre en exergue la trompeuse liberté du capitalisme, Okuda est sous une apparente légèreté, un artistes engagé. Il s’attache à illustrer avec finesse le conflit existant entre nos racines et la modernité. Pour lui, acquérir la véritable liberté passe par les voyages et la découverte de différentes cultures. Principe qu’il applique avec rigueur, et qui révèle la meilleur partie de son être et de son art.
Il commence sa carrière de street artiste en 1997, en peignant de vieilles usines désaffectées et des chemins de fer abandonnés à Santander. Aussi inspirant que provoquant, son travail fait alors immédiatement parler de lui. En parallèle de son travail de rue, Okuda est aussi très actif dans son atelier où il produit depuis 2009 des oeuvres plus intimes. En 2009, il a l’opportunité d’exposer avec IAM Projects dans de grandes galeries à New-York, Berlin, Londres et Paris. Ce point crucial dans sa carrière lui a permit de développer un nouveau réseau d’amateurs autour d’oeuvres plus personnelles.
Il expose aujourd’hui à travers le monde : au Mali, Mozambique, Japon, Chili, Brésil, Mexique et dans une multitude de galeries en Europe, dont la IAM Gallery de Madrid, la SC Gallery de Bilbao, ou encore l’Underdogs de Lisbonne.
Acteur majeur de la scène artistique, Okuda est un artiste protéiforme. Non content d’investir nos pavés et nos galeries, il est aussi très convoité par des marques comme Puma, Adidas, Ralph Lauren, Atari, Playstation et MTV avec qui il réalise des collaborations marketing ou des peintures murales. Il est aussi sollicité dans le domaine musical en tant qu’illustrateur par des artistes tel que La Mala Rodriguez, El Limite ou encore Eykeyey Rey.
Les oeuvres d’Okuda : un portail vers un nouveau monde
Les oeuvres de San Miguel Okuda regorgent de vitalité et de couleurs. Les structures géométriques assimilées à des formes grisonnantes sur une architecture urbaine, provoquent et marquent les esprits. La complexité de son travaille demeure dans la multitude de contradictions qu’il parvient à entremêler, comme le monochrome et l’éclatement de couleur, l’homme et l’animal, le capitalisme et sa contestation radicale.
De ces constantes confrontations, Okuda en tire un réel message humaniste. Ses corps sans identité, ses animaux sans tête ou encore ses formes organiques sont autant de symboles encourageant notre réflexion autour de la condition humaine dans notre société.
Cet unique langage iconographique a une force telle que le message est initialement plus subconscient qu’évident. La vivacité des couleurs et leur dynamisme nous emmènent de manière enjouée dans les méandres d’une réflexion qu’on ne croyait pas aussi profonde au premier abord. On découvre alors que l’anti-capitalisme, l’auto-destruction, la solitude et les faux-semblants sont récurrents dans ses compositions.
Okuda nous propose un monde irréel, construit de scènes chimériques illustrant une certaine réalité. D’où son rapprochement avec un certain surréalisme, où sa jungle de couleurs vibrantes font échos à la pop culture, le tout saupoudré d’activisme sociale, de vocations politiques et estampillé des codes du street art.
Inspiré par tout ce qui l’entoure, Okuda tient son pop surréalisme de ses influences tant musicales que cinématographiques, au coté de réalisateurs comme Jodorowsky, Michael Gondry, Leos Carax ou encore Terry Gilliam, pour ne citer qu’eux.
Le printemps et la rentrée 2016 ont été une période florissantes pour l’espagnol. De mars à septembre, Okuda était partout ! Mi-mars 2016, l’artiste est invité au Maroc pour peindre une église abandonnée de Youssoufia. Intitulé 11 mirages pour la liberté, l’oeuvre est réalisée à l’occasion du Street Art Caravane.
Fin mars 2016, Okuda part en Chine pour le HKWalls Street Art Festival, où il a recouvert un immeuble entier de ses couleurs psychédéliques.
En avril 2016 il nous offre une exposition personnelle à la Kalembach Gallery à Amsterdam, intitulée AsiAfricalism. Le 24 novembre dernier il a d’ailleurs réalisé un mur à l’occasion du Wynwood Walls à Miami, reprenant l’un des portrait de cette exposition.
Pendant que ses œuvres s’exposent tranquillement en province hollandaise, le voilà parti pour une Europe plus chaude : cap vers l’Italie ! Il participe ainsi à la troisième édition de l’Art in the Street Project dans la ville d’Arcugnano. Accompagné de son assistant Antonyo Marest, il peint 5 murs dans les jardins d’enfants de la ville.
«J’avais un projet en tête avant mon arrivé, mais une fois à Arcugnano j’ai changé de direction pour délivrer un message de positivité, liberté amour et nature» S.M.O
C’est ensuite en Arkansas que l’artiste débarque en septembre, où il transforme une maison abandonnée en chapelle universelle, célébrant l’homme, la nature et toutes ses créatures, à l’occasion de l’Unexpected Art Fetsival.
Fin septembre 2016, par un périple ukrainien, où il repeint des wagons de train, encore une fois abandonnés. Ce projet a été réalisé avec la collaboration du métro de Kiev et de Artunited US, pour célébrer le jour de l’indépendance de l’Ukraine.
Et enfin, c’est mi octobre 2016 qu’Okuda nous offre son dernier solo show à la Tres Punts Gallery de Barcelone. Exposition ouverte jusqu’au 10 décembre 2016.
Actualités toutes fraiches :
Okuda expose depuis le 25 novembre 2016 et ce jusqu’au 4 décembre à la Montana Colors pop up Gallery à Miami ! Exposition illustrée par le livre Kaos Temple sorti le 26 novembre 2016 et distribué par Spray Planet.
Infinite World 2015, By Okuda San Miguel:
Retrouvez plus d’informations sur l’artiste :
– Doriane Coelho –
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain