Nunca : le Brésil dans tout son métissage

20 mars, 2015

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Francisco Rodrigues da Silva, aka Nunca (traduisez ‘jamais’ en portugais) est un Street artiste Brésilien, reconnu mondialement depuis son exposition au Tate Modern de Londres en 2008. Il est né en 1983 dans la banlieue de São Paulo (Brésil). Il vit et travaille actuellement à São Paulo.

Nunca TATE MODERN - London ,2008

TATE MODERN – London ,2008

C’est à l’âge précoce de douze ans que Nunca s’initie au graffiti à Itaquera, un quartier pauvre dans l’est de São Paulo où il résidait avec sa famille. Au début, il s’essaie à une forme singulière de Tag : le pichaçao inspiré de l’alphabet runique est né dans les favelas de São Paulo. Le pichaçao consiste à recouvrir un maximum de murs (bâtiments, maisons et édifices publics) dans des endroits réputés inaccessibles. Plus le pichaçao est inaccessible, plus il a de la valeur : le but étant d’impressionner ses rivaux !

Saint-Denis France

Saint-Denis France

Nunca développe un style figuratif et réaliste, inspiré des traditions indigènes de son pays.

À l’âge de 15 ans, lorsque sa famille déménage dans la partie centre-sud de la ville, l’artiste développe une dimension figurative et narrative, il renoue avec l’histoire de son peuple et sa culture. Il crée un lien entre ses ancêtres brésiliens et le Brésil moderne.

Sao Paolo Bresil

Sao Paolo Bresil

art urbain Nunca 05

sao paolo Bresil

sao paolo Bresil

Pologne

Pologne

Pologne 02

Pologne

Nunca soulève la question de l’influence de la globalisation sur la culture autochtone et celle du combat pour survivre dans la société moderne brésilienne. Il adopte le blaze de ‘Nunca’ (jamais) en référence à sa volonté de ne pas se plier aux contraintes psychologiques et culturelles. Il soutient également que les thèmes abordées peuvent dépasser la nécessitée artistique de ses fresques.

NUNCA São Paulo - Brasil ,2010

São Paulo – Brasil ,2010

nunca street art

Il s’agit pour l’artiste d’exprimer le métissage de son Brésil natal. 

Par ces combinaisons géométriques et figuratives, Nunca réaffirme le caractère hétérogène de la société brésilienne : un mélange d’Indiens, de Noirs descendants des esclaves et de Blancs issus de la colonisation.

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Ses graffitis sont intensément colorés et attirent l’attention. Les teintes terreuses, prédominantes dans ses œuvres sont obtenues à partir d’un pigment rouge : l’urucum, à la base des anciennes peintures corporelles traditionnelles. Des hachures à l’aérosol gravent des ombres à la manière des vieux « comics » américains.

Vidéo de Nunca à Milan – Publiée en 2010

 art urbain Nunca 06

Nunca a exposé au Brésil dans le Musée d’Art Moderne de São Paulo, en Grèce au Musée AfroBrasil, en Allemagne, en France (lors de l’exposition « T.A.G. » au Grand Palais). Nunca a également participé – avec cinq autres artistes à la création d’une gigantesque peinture murale sur la façade extérieure du Tate Modern de Londres lors de l’exposition « Street Art » en 2008 – il est l’un des plus jeunes artistes à avoir eu cette reconnaissance de la part d’un musée de renommé international.

Il a travaillé avec d’autres grandes figures de la scène graffiti comme les Os Gemeos, et l’italien Blu.

Blu and Nunca - Bologna , Italy 2010

Blu and Nunca – Bologna , Italy 2010

Los angeles

Los Angeles

Galerie Urban Spree, mai 2013

Galerie Urban Spree, mai 2013

Nunca Wynwood,Miami - Florida ,2009

Nunca Wynwood,Miami – Florida ,2009

Nunca street art

Baroque the Streets Fesrtival May 2013

Nunca est désormais représenté par de nombreuses galeries.  Son travail est aussi proposé aux colectionneurs par les plus prestigieuses maisons de vente. En février 2015  la toile ‘Tina na Cara’ est adjugée 7500 € chez Artcurial.

Nunca chez Artcurial

Tinta na Cara, 2009 – 190 X 150cm. Artcurial 2015

Visionner la vidéo d’une performance de Nunca au Brésil

Retrouvez plus d’informations sur l’artiste 

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20 mars, 2015

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Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain

Une réponse

  1. artfordplus dit :

    Il y a surement un terme équivalent au « pichaçao » en France. Car bien souvent je remarque que les street artistes placent leur travaux à des endroits difficiles d’accès. On se demande comment ils ont procédé.

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