Impossible de passer à côté de ces immenses guerriers Bantus visibles dans tout Paris mais aussi très présents en banlieue parisienne, notamment à Vitry-sur-seine et Aulnay-sous-bois. Leur père, Kouka Ntadi, est un street artiste franco-congolais né à Paris en 1981.
Issu d’une famille d’artistes, notamment petit-fils du dramaturge et peintre expressionniste Francis Gruber, il développe son esprit artistique dans la rue avec le graffiti. Très vite il oriente son travail sur l’essence de l’homme et fait naitre en 2008 ses premiers guerriers Bantus, symbole de l’homme universel. Ses portraits sont le reflet d’un art tourné vers la tolérance et l’identité culturelle.
Kouka présente le 12 octobre 2017, son solo show « Humanités » à la galerie Taglialatella. L’occasion pour Strip Art de percer le mystère de cette personnalité engagée.
Les fondations
STRIP ART : Comment avez-vous commencé le street art ?
« KOUKA : Je n’ai pas commencé le street art. C’est le street art qui a commencé alors que je pratiquais le graffiti et la peinture depuis une dizaine d’années. »
STRIP ART : Quels sont les messages que vous souhaitez diffuser à travers la représentation de vos guerriers Bantus ?
KOUKA : Le Guerrier Bantus est une allégorie de l’origine de l’humanité. Vêtu dans son plus simple appareil, simplement doté d’un outil, il représente l’Homme premier. Il est là pour nous rappeler d’où nous venons et qui nous sommes ; abstraction faite de nos attributs sociaux et culturels.
Voyages et culture du Graffiti
STRIP ART : Pourquoi avoir choisi d’illustrer ces guerriers ?
KOUKA : J’ai commencé à peindre ces Guerriers en Afrique subsaharienne en réponse à l’occupation omniprésente des instances et institutions occidentales. Dans des pays où la culture graffiti n’existe pas, il me paraissait important d’intervenir dans l’espace public avec un message qui parlerait à tout le monde.
En continuant mes voyages à travers la planète je me suis aperçu que les mêmes problèmes de colonisation de l’espace persistaient ailleurs et que les flux migratoires dues à l’histoire de l’esclavage avaient fait en sorte que les descendants de Bantous existaient aux quatre coins de la planète.
« J’en ai donc fait un symbole de mémoire. »
STRIP ART : selon vous, l’art de rue est-il plus fort que l’art sur toile pour marquer les consciences ?
KOUKA : Je ne pense pas que l’art de rue marque d’avantage les consciences que l’art sur toile mais son impact est immense de par le fait qu’il va à la rencontre du public.
Sa portée populaire fait certainement de lui le mouvement artistique le plus marquant du 21è siècle.
Kouka : peintre et musicien
STRIP ART : Vous avez été dans le monde de la musique avant le street art, quel lien entretenez-vous maintenant avec la musique ?
KOUKA : La musique m’inspire au quotidien. De la même manière que l’art pictural, elle est omniprésente dans ma vie.
« Je viens d’une famille ou la Culture a une valeur qui nous relie au monde de manière divine. »
STRIP ART : Votre bandcamp est présent sur votre site, est-ce important pour vous qu’on mette en lien ces deux facettes de votre personnalité artistiques ?
KOUKA : En effet je pense que pour bien comprendre ma démarche artistique il faut se rendre compte que ses deux pratiques ne font qu’une.
« De la même manière que ma peinture illustre bien ma musique, mes textes permettent de mieux appréhender mon Art. »
La suite….
STRIP ART : Des projets d’expositions, nouveaux murs, festivals ou peut être concert pour ces prochains mois ?
KOUKA : Pleins !!! Je présente mon solo show intitulé « Humanités » à la galerie Taglialatella à partir du 12 octobre 2017. Je serais également présent pour la deuxième édition de la de la foire d’Art Contemporain AKAA le week end du 10 novembre 2017. Une Exposition XXL à laquelle je participe aura également lieu en 2018, dans l’Espace de la Fondation Montresso* près de Marrakech.
Crédits photographiques: Kouka Ntadi // facebook.com/kouka.me
Kouka: Performance Street art – Aulnay-sous-Bois
– Doriane Coelho –
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain