Alexandre Monteiro, a.k.a Hopare est un ‘street artist’ français né en 1989 à Limours, dans la banlieue sud parisienne.
Paris 10, 2013
Son pseudonyme Hopare vient de ses racines portugaises. En cherchant un nom qui serait « calligraphiquement intéressant », il trouve ‘Hopare’ qui forme un tag de barres parallèles qui lui plaisent.
Hopare – Chartres
Pendant son année de terminale, Hopare travaille dans une entreprise d’architecture d’intérieure qui fabrique des stands et lui donne le goût des lignes droites. Par la suite, il n’intègre pas une école d’art mais une école de commerce ; à ce propos il déclare : « Il n’y a pas besoin de faire une école d’art pour apprendre le graffiti, la meilleure école c’est la rue, c’est une galerie !»
Limours
Ses débuts dans le graffiti remontent à 2003 lorsqu’il découvre avec ses amis de collège une usine désaffectée qu’ils « squattent » après les cours. Le ‘spot’ devient rapidement connu des artistes graffeurs du coin qui l’investissent. En 2005, son professeur d’art plastique au collège n’est autre que l’artiste Shaka, un graffeur d’Evry, mondialement connu. Il initie Hopare et ses copains au lettrage pendant la récréation et les suit dans l’usine désaffectée. Un an plus tard, Hopare se lance et intègre le Crew LWA. En 2004, il est arrêté par les forces de l’ordre et condamné à trois semaines de travaux d’intérêt général. L’ironie du sort veut que quelques années après, ce soit le même maire de Limours qui lui mette le pied à l’étrier en lui proposant de s’atteler à la future salle de spectacle de la ville avec une première exposition (durant laquelle il vendra 23 toiles sur 30 !)
Depuis quelques années Hopare collabore avec le TSF Crew rencontré dans un entrepôt de banlieue. Le Crew finit par l’inviter à participer au festival « le temps d’une couleur » de Gap. Après cet événement, Hopare rejoint la bande et collabore avec eux sur des fresques et de nombreux projets professionnels.
©Chrixcel
Hopare: entre courbes et lignes droites
Son style mêle abstraction, figuration et graphisme avec des tons et des choix de couleurs qui rendent les personnages de ses œuvres, intemporels et vivants. Hopare se dit être à la recherche du trait parfait : il manie les barres parallèles et les lanières de couleurs qui s’entrelacent pour donner vie à des corps et des visages qui semblent s’extraire de leurs supports.
Technique mixte sur toile – 90 X 60cm, 2013
Hopare – exposition collective au Louvres en 2013
Il confie apprécier le travail de C215, Shaka, Nosbe, alex, Kashink, Seize, des artistes qui ont « un vrai univers et une signature visuelle ».
Pour ses fresques murales, Hopare privilégie l’improvisation, le « freestyle ». Il trace ses lettres et ses couleurs au fat cap, puis plaque les éléments figuratifs les uns sur les autres pour leur donner de la transparence. Il achève son travail en incluant des formes souples comme les cheveux et les muscles pour donner de la rondeur et aérer ses peintures.
Estonie 2014
Paris 10, 2013. Photo Morac
Pour ses portraits, il déclare dans une interview à ‘Urbanart Paris’ qu’il souhaite donner l’impression qu’il les a réalisés « avec de fins rubans de soie délimités par des fils de nylons noir pour donner un maximum de détails ».
Technique Mixte – 100X70cm, Hong Kong 2014
Dans ses œuvres les plus récentes, Hopare travaille beaucoup à l’encre et dessine en amont en atelier ce qu’il souhaite capturer avant de lui donner vie.
Photographe amateur, il ne sort jamais sans son appareil photo pour immortaliser toutes sortes d’images et les recomposer « de manière assez scolaire avec du découpage collage pour avoir des compositions graphiques. » Ces collages lui permettent d’exposer dans des endroits auxquels il n’aurait pas accès, comme la place Beaubourg avec son célèbre portrait de Dali.
Hopare puise son inspiration du tracé architecturale du paysage urbain, de la campagne mais aussi des atmosphères et des émotions, les visages qu’ils croisent dans le métro, les soirées ou la rue. Sans revendication particulière ni message, ce qu’il souhaite susciter, c’est l’émotion chez celui qui croise l’une de ses œuvres.
Paris
Prince’s Terrace Hong Kong, février 2014
Dans cette Vidéo, Hopare réalise un collage et une installation avec son ami Bust rue des Blancs Manteaux à paris dans le quartier du Marais:
En janvier 2015, on le retrouve chez Artcurial à Paris pour une performance à l’occasion de la vente ‘Art contemporain urbain’ organisée par la prestigieuse maison de vente.
Hopare – Artcurial, 2013
Le 4 février 2015 cette aquarelle intitulé « Souviens toi » (80x120cm) a été adjugé 3 800 € chez Artcurial:
« Souviens toi » Technique mixte sur toile – 80x120cm, 2014
Audrey Poux.
Pour plus d’informations sur cet artiste:
consultez sa page Facebook
Et son site perso
16 février, 2015
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain
Bonjour j’apprécie vos réalisations et je savais qu’un jour le graphisme, l’art de la rue et la peinture se mélangerai… Bravo cela m’inspire
Je découvre avec plaisir cet artiste qui fait fit du support, ou du moins, qui sait en jouer. Son trait n’est pas sans rappeler l’exposition Far Cry 4 à Paris dans les tons. On voit qu’enfin la couleur revient en maitre!
Très bon travail, vraiment!