Parmi les personnages les plus influents du Subway art new-yorkais des années 70 figure en tête de liste Lee Quinones. Si le panthéon des grands writers vous parait infini, voici 5 cinq choses qui vous feront comprendre en quoi Lee Quinones est l’un des plus remarquables.
Une légende
George Lee Quinones est originaire de Porto Rico. Né à ponce en 1960 il grandit ensuite aux Etats-Unis à New-York. Lee affirme son penchant pour le dessin dés le très jeune âge de 5ans. Influencé par les monstres des films de science fiction japonais d’après-guerre, il se crée un univers cartoonesque aux messages politiquement engagés.
En 1974, Lee fait partie des tout premiers graffeurs, avec DOC, MONO et SLAVE, à recouvrir les voitures des trains de gigantesques graffitis. Précurseur du subway art, son style, emprunt de revendications populaires, fera de lui le writers le plus reconnaissable de ses compères.
Politique et poétique…
« Le graffiti est l’art et si l’art est un crime, s’il vous plaît Dieu, pardonnez-moi » Lee Quinones.
Graffeur mais aussi acteur
Non content d’être reconnu comme l’un des godfather d’un nouveau mouvement (pour l’époque), Lee se voit incarner son premier rôle au cinéma en 1982 dans le film Wild Style de Charlie Ahearn. Wild Style est un documentaire-fiction retraçant les débuts du hip-hop à travers l’histoire de Raymond (Lee Quinones), plus connu sous le pseudonyme de Zoro, un jeune graffeur portoricain.
Mais l’artiste ne s’arrête pas là, en 2001 il fait une apparition en tant que Sammy dans le film Acts of Worship du réalisteur Rosemary Rodriguez et il joue ensuite en 2002 son propre rôle dans le film Bomb the System d’Adam Bhala Lough. Il avait déjà en 1980 pris place dans le célèbre clip video Rapture de la chanteuse Blondie.
Ami avec Jean-Michel Basquiat
Lee Quinones fait partie depuis 1975 du mythique crew des Fabulous Five. C’est avec son acolyte Fab 5 Freddy qu’il rencontre en 1979 Jean-Michel Basquiat, lors d’une soirée new-yorkaise. Basquiat devient alors le petit protégé de Fab 5 Freddy (avant d’être celui d’Andy Warhol) et par la même occasion se lie d’amitié avec Lee. Il est à l’époque le premier à ouvrir les portes de son atelier à celui qui signait alors son travail du nom de SAMO (Same ol’shit).
Au MOMA et dans les collections permanentes des musées
Lee a été l’un des premiers graffeurs à introduire le street art dans les galeries. En 1979 il expose pour la première fois ses toiles à la galerie Medusa à Rome. Il prend ensuite place au sein des musées, et pas n’importe lesquels ! Il compte à son actif deux expositions au MOMA; dont une personnelle, en 2007, où il présentait douze nouvelles oeuvres, inspirées par Le funk classique des années 1970 et les beat rythmiques du hip hop.
La particularité de l’artiste est qu’il est également présent dans de nombreuses collections permanentes notamment au Whitney Museum of Art (New-York), au Museum of the City New York, au Groninger Museum (Pays-Bas) ainsi qu’au musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam (Pays-Bas).
Et maintenant que fait-il ?
Aujourd’hui Lee quinones continue d’arborer sa veste de figure légendaire. Il parvient même à se revisiter. Il a exposé pour la première fois ses dessins et croquis (un mix d’anciens et de nouveau) en 2015 au Pop up show de la galerie Nicole Klagsbrun (New-York). Il continue de produire des oeuvres sur murs mais a récemment troqué la rue pour l’un des murs de l’Hotel Indigo Lower East Side à New-York.
Le célèbre guitariste Eric Clapton a quant à lui pris possession de douze de ses oeuvres pour la modique somme de $120,000. L’artiste a aussi en 2005 effectué le trajet New York / Miami à vélo pour collecter des fonds destinés aux victimes de l’ouragan Katrina. Une légende toujours bien vivante donc !
Art / Graffiti / Lee Quinones:
– Doriane Coelho –
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain