el Seed est un ‘street artist’ d’origine tunisienne né à Paris en 1981. La signification de son pseudonyme est triple : en arabe el Seed signifie « l’Homme », en anglais « la graine » et c’est également une référence au Cid de Corneille qu’il a étudié à l’âge de 16 ans. El Seed réside à Montréal, une ville qu’il a découverte en 2008 après son séjour à New York.
Rapidement, le jeune homme prend conscience de sa double culture et de sa force créative. Passionné par la question identitaire, el Seed propose dans son travail une synthèse entre le ‘street art’ d’occident et la calligraphie orientale sur fond de culture arabe ancestrale.
El Seed s’est mis au graffiti à la fin des années 90. C’est en apprenant l’arabe, qu’il découvre la calligraphie à l’âge de 18 ans. Il développe son style qu’il qualifie de « calligraffi », (un mélange de graffiti et de calligraphie arabe) et se sert de son talent pour diffuser un message de paix universelle. L’une de ses principales inspirations est le grand calligraphe Hassan Massoudy. Avant d’être artiste à plein temps, el Seed a fait de bonnes études. Diplômé de l’ESSEC en 2006, il travaille deux ans comme consultant aux Etats-Unis. Ce n’est qu’en 2010 qu’il graffe à plein temps.
Tunisie.
En 2012, El Seed complète sa monumentale œuvre de 47 mètres de hauteur sur l’une des façades du minaret de la principale mosquée Jara à Gabès en Tunisie. Ce graffiti, à ce jour sa plus grande pièce est un verset du Coran qui prêche la tolérance.
Minaret de la mosquée de Jara à Gabès en Tunisie
2013: l’année de la reconnaissance pour el Seed:
L’Autorité des musées Qatari lui propose de peindre les murs de quatre tunnels de 200 mètres de long sur l’une des principales artères de Doha : Salda Road. Pour ce faire, el Seed a créé une communauté d’artistes locaux pour rassembler 52 œuvres originales en fresque pour le tunnel.
Cette même année, el Seed participe également au projet « la Tour 13 » à Paris, organisé par la galerie Itinérance. Il s’agit de la plus large exposition collective de ‘street art’ au monde.
La tour 13, Paris
Dans cette vidéo, nous suivons el Seed sur le projet la tour 13 :
Son travail est visible aux quatre coins du monde, de Paris à New York en passant par Jeddah et Melbourne. Le prestigieux magazine Conde Nast Traveller l’a qualifié de « visionnaire, professant un message de paix et de progrès social à travers son travail ».
New York.
Frankfort
Louis Vuitton l’approche pour collaborer sur son projet « Foulards d’Artistes » et travailler sur trois valises, mises aux enchères chez Christie’s pour une vente intitulé « Modern, Contemporary Arab & Turkish art sale » à Dubai. Il est le premier et le seul artiste arabe à avoir collaboré avec la prestigieuse maison.
Valises dessinées pour Louis Vuitton.
En Juin dernier, El Seed répond présent à l’invitation du président de l’Institut du Monde Arabe, Jack Lang pour réaliser une monumentale fresque bleue de 800 mètres carrés. Cette œuvre est inspirée d’une citation de Stendhal, traduite en arabe : « l’amour est le miracle des civilisations ».
Fresque sur l’Institut du Monde Arabe, Paris.
Dans cette vidéo, el Seed présente son travail à l’IMA :
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23 octobre, 2014
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain
Il y a quelques mois j’ai été ravi de découvrir el Seed.
Magnifique travail.