Né en 1964 à New-York, Doze Green est aujourd’hui présent internationalement sur la scène de l’art urbain. Membre du célèbre crew de breakdance The Rock Steady, il s’inspire de ses expériences pour créer son propre style. Concepts métaphysiques et culture hip-hop caractérisent ainsi l’univers de celui que l’on appelle the King of Characters.
Doze, le breakdancer
Ses premiers pas dans le graffiti, Doze Green les doit au Rock Steady Crew, le collectif de breakdance dont il était membre. Pionnier dans la dance hip-hop des années 70, ce groupe popularise le breakdance. Doze se fait alors connaitre en tant que danseur avant tout.
Pendant leurs déplacements il n’hésite pas à prendre quelques bombes pour marquer les murs des villes dans lesquelles il danse.
Rock Steady Crew :
C’est à partir de 1974 qu’il se consacre réellement au graffiti et commence à recouvrir trains et murs de la ville de New-York.
Le monde du break influencera indéniablement ses créations sur trains, où il utilise très vite la figure emblématique du B-boy. Surnommé par ses pairs The King of Characters, il est le parfait symbole de l’entremêlement de genre que connaissait la culture hip-hop à l’époque.
The King of characters
Inédit dans l’art urbain, l’univers de Doze Green vacille entre des concepts métaphysiques imprégnés de la nature et son héritage du hip-hop où homme et mouvement ne font qu’un.
Les figures humaines se tordent alors aux rythmes des lettres qu’elles incarnent.
« Les personnages que je représente sont disposés de manière à recréer les contours de différentes lettres avec tous les corps ou l’assemblage de plusieurs personnages. On y retrouve l’aspect graphique du graffiti. » [ Interview Culturizme 2013]
Il s’inspire de l’art de la période Edo au Japon pour créer des récits où le B-boy se fond avec la calligraphie. A la jonction entre abstraction figurative et cubisme, Doze choisi la ligne comme moteur de sa narration.
Il se nourrit de l’univers, ses composantes et ses résultantes, pour nous transporter dans des fables profondes et conceptuelles.
Proche de la nature et de l’Homme, l’artiste utilise son art comme un moyen de se construire et d’exprimer ses expériences de vie.
« Je vois la corrélation entre le paradis, la Terre, le microcosme et le macrocosme et quelque part au milieu de tout ça, j’ai trouvé ma place ! Sérieusement, c’est vrai, aujourd’hui, je sais où je suis ! » [ Interview Culturizme 2013]
Une anecdote extrêmement représentative de l’état d’esprit de l’artiste s’est déroulée juste avant une interview pour le magazine Culturizme. Une petite fille d’environ 8 ans lui demande où est ce qu’il voit et ce qu’il peint. Ce à quoi il répond :
« Dans ma tête et surtout dans mon cœur ».
No more words.
La conquête du monde
On peut découvrir les oeuvres de Doze Green à travers le monde. Bien qu’il réside en Californie, il n’hésite pas à prendre ses pinceaux pour des festivals, à l’occasion de solo show ou de commandes municipales.
L’artiste est allé à Auckland en Nouvelle-Zélande, à San Juan à Porto Rico, il a exposé à New-York, au Japon, en Australie et dans de nombreuses villes d’Europe.
Il est représenté depuis 2005 par la galerie Jonathan Levine à New-York et a déjà réalisé deux solo show en France, en 2013 et 2015, avec la galerie Openspace à Paris.

The Jonathan LeVine show, 2012

ANNUNAKI A, B & C, Edition limitée à 50 exemplaires

Saturn’s Cube 1 & 2, Exposition Arclandia Dreamstate, Paris, 2015 ©Openspace Gallery
Crédits photographiques : ©Doze Green
Doze Green x Luminosity in the Dark Rift :
– Doriane Coelho
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain