A mi chemin entre les pochoirs de C215 et les peinture d’Hopare, le style de Nasti nous semble familier tout en nous surprenant. L’expressivité et la sensibilité des traits de ses pochoirs nous entrainent dans une valse sociale plurethnique émouvante.
Peu de pochoiristes ont autant de finesse et de délicatesse dans leur style. Du haut de ses 21 ans cet artiste à l’aube de sa carrière risque de laisser de belles marques dans le panorama de l’art urbain.
De la restauration au pochoir…
STRIP ART : Tu es né à Bordeaux. Aujourd’hui où vis-tu et où exerces-tu ton art ?
NASTI : Je vis toujours à Bordeaux, et j’ai la chance de pouvoir m’exprimer pleinement dans mon atelier. En espérant pouvoir découvrir d’autre façon de travailler.
STRIP ART : Actif depuis combien de temps ?
NASTI : Je dessine depuis que je suis petit, mais j’ai commencé à me plonger dans le milieu de l’art en septembre 2016. Lors de mon emménagement en ville.
STRIP ART : As-tu suivi une formation artistique ?
NASTI : Je suis issu de la restauration.
« J’ai passé un Bac professionnel en cuisine, suivi d’une formation de pâtissier. Je n’ai donc jamais fait de formation en école d’art, ni même de cours de dessin. »
Je me souviens simplement de quelques livres que ma mère m’avait acheté, dans lesquels on pouvait apprendre à dessiner des animaux, des objets…
STRIP ART : Comment as tu commencé le street art ?
NASTI : J’ai commencé l’art de rue lorsque j’ai découvert le film Faites le mur ! [Banksy – 2010, Ndlr].
Une identité artistique spontanée
STRIP ART : Pourquoi avoir choisi la technique du pochoir ?
NASTI : Je n’ai pas vraiment choisi de faire du pochoir. Cette technique c’est imposée à moi. J’étais curieux de la découvrir et de comprendre son mode de fonctionnement.
J’essaie peu à peu de m’en détacher ou de l’utiliser différemment..

Basquiat, Place de la victoire, Bordeaux, 2015
STRIP ART : Pourquoi Nasti ?
NASTI : Dans le milieu de l’art de rue, il est quasiment nécessaire de se trouver un blaze, et de préférence qui nous correspond.
Si on traduit le mot anglais nasty, on pourra trouver des adjectifs comme, méchant, mauvais, dégueulasse… Ce n’est pas moi, du moins pas pleinement.

Bombe et Encre sur toile, 60×80 cm
« Nasti, c’est avant tout la mauvaise conscience que l’on porte tous au fond de nous. »
Il suffit juste de regarder
STRIP ART : Quels sont tes sujets de prédilections ?
NASTI : Avec le recul que je peux avoir aujourd’hui, je dirais que se sont les enfants et les femmes. Mais je me tourne vers de nouveaux sujets, comme l’anatomie, l’architecture, le nu…

Dans l’atelier de Nasti
STRIP ART : Quelles ont été tes influences, tes inspirations ?
NASTI : Je pense qu’il est impossible de définir clairement les sources d’inspirations qui me poussent.

Rue du Mulet, Bordeaux, 2016
« Elles sont présentes tout autour de nous, que se soit la couleur d’un mur, un sourire dans la rue, un visage… Il suffit juste de regarder. »

Mine de Sel dans la Province d’Essaouira, Maroc, 2016

Paris, 2017 Photo argentique Louis de Ducla
Exemples et mentors
STRIP ART : Quel rôle joue ou a joué Dan23 dans ton évolution artistique ?
NASTI : J’ai eu la chance de rencontrer Dan au cours de mon petit parcours de vie, c’est d’ailleurs le premier artiste que j’ai rencontré. Je pense qu’il m’a apporté beaucoup de chose, c’est difficile à expliquer…
« L’envie de dessiner encore plus et mieux probablement. »
STRIP ART : Te compare t-on souvent à d’autre artiste/ pochoiriste ? Comme C215 par exemple ? Si oui, comment le vis-tu ?
NASTI : Il m’est arrivé d’être comparé à l’artiste C215 effectivement. Mais ça ne m’a jamais arrêté.

Encre et bombe sur bois, 2016
« Je pense que chacun d’entre nous à un moment de nos vie avons besoin d’un exemple. D’un model à suivre pour se forger sa propre identité. »
C’est ce que je me pousse à faire chaque jours, peinture après peinture.

Maroc, 2016
Nasti dans la ville
STRIP ART : Dans quel coin de Paris pouvons nous avoir la chance de voir tes oeuvres de rues ? Et ailleurs ?
NASTI : La plupart du temps quand je peins dans la rue, c’est de manière spontanée, je marche jusqu’à trouver un endroit qui me correspond. Je ne regarde pas forcement le nom de la rue ou le quartier.
« Le mieux c’est de tomber dessus par hasard. La surprise est bien plus grande. »
J’ai eu la chance de pouvoir peindre, à Paris, Strasbourg, Bordeaux, à Londres et au Maroc. Mais ce n’est pas suffisant…
Copyright photographiques ©Nasti
Le M.U.R de Bordeaux – NASTI :
– Doriane Coelho –
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain
Dans le style, c’est beaucoup beaucoup mieux que C215… il fait vraiment cheap à côté… continue … une seule chose, ce serait cool que tu fasses des scenes qui ont un sens et pas juste des portraits..