Né à Toulouse en 1969, d’une mère française et d’un père vietnamien, Cyril Phan, allias Kongo passe son enfance au Vietnam. En 1975, après la chute de Saigon, il est confié à deux yougoslaves pour passer la frontière. De 14 à 18 ans, il vit avec sa mère à Brazzaville, en République du Congo. C’est pendant cet exil qu’il découvre sur des photos prises par ses copains de collège partis en vacances aux USA, les graffitis américains. Il se baptise Kongo.
De retour en France, il commence à taguer et à graffer à Paris. Son style impose, son talent est vite reconnu.

Kosmopolite
Facilement identifiable, son travail réunit dynamisme, souci de la composition et exubérance de couleurs (inspirées de la Guadeloupe où Kongo partage sa vie en plus de Paris et Hong-Kong).

« Saigon, avril-1975 »
Street-artiste dans l’âme, il travaille les lettres qu’il comprime à volonté et les fait s’emboiter de manière à former un tout figuratif. Son œuvre reflète le cosmopolitisme, le métissage et la surconsommation.

Saopolo 2013

Amsterdam 2013

Singapour 2014
Kongo: street artiste aux multiples influences
Son périple à Saigon est certainement la base de son ADN d’artiste même s’il trouve en d’autres artistes des inspirations complémentaires notamment chez Jean-Michel Basquiat. Ouvert, Kongo aime travailler avec d’autres artistes. Il leur ouvre son atelier de Bagnolet : « Navarland » (Pays des fous en argo gitan) où il aime à se nourrir artistiquement de débats sans fin, de ses voyages incessants et des bruits des villes.

BRIM KONGO – TATSMAC IN SHENGZHEN, CHINA 2005
Il est membre du collectif français Mac Crew (Mac signifiant : mort aux cons).

2014 « Another Narvaland »
Son support favori reste bien sûr le mur mais aussi le trottoir, le métal, la toile, le plexi, la céramique, la photo, le papier et le verre.

table basse par Kongo
Retrouvez une vidéo de l’artiste in Situ :
En 1991, il réalise deux toiles exposées sur l’esplanade du Centre Pompidou. Peu après, il répond à une commande du couturier Paco Rabanne pour qui il peint 8 peintures qui seront exposées aux Galeries Lafayette. En 1995, il travaille avec les graffeurs du Bronx à New-York.

One love 120 X 120cm – 2012

surconsommation
Début 2000, il réalise une fresque sur la Grande Roue des Champs Elysées. Sa renommée s’étend déjà au-delà des frontières, de Strasbourg à Hong Kong en passant par Tokyo.

Kongo-Bronx
Artiste engagé, il se bat pour faire sortir le graffiti de la rue et faire reconnaître cet art à part entière, essayant souvent de présenter son travail comme des objets précieux.

Galerie Matignon: bronze réalisé de main d’orfèvre par la fonderie Blanchet Landowski
En 2002, il co-fond « Kosmopolite » (1er festival international de graffiti, à Bagnolet) et en 2007, le « Eating Frogs Tour » en Chine (manifestation annuelle de graffeurs, danseurs, et DJ’s parcourant le pays à la rencontre des artistes chinois).

Kongo graffiti.juillet 2014
Visionnez la vidéo de l’artiste revenant sur sa carrière et sur Kosmopolite :
En 2009, il expose à la Fiac et il participe à l’exposition « Le Tag », au Grand Palais (collection Gallizia). Deux ans plus tard, la maison Hermès lui demande de revisiter son carré de soie pour collection « Graff » automne-hiver 2011-2012: C’est la consécration ! Une partie des bénéfices sera reversée au collectif de soutien aux jeunes artistes créé par Kongo, Kosmopolis.

Carré 90 cm Graff HERMES par Kongo
Après trois ans d’expositions en Asie, Kongo vient tout juste de clôturer (le 17 mai dernier) une exposition à la célèbre galerie Matignon : « Kongo. Vitalité artistique et vie mouvementée »

Galerie Matignon Kongo Palissade
Liens :
la page Facebook du « Kosmopolite Art Tour »
sa page Facebook
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain