Portugais d’origine, André Saraiva, artiste street art créateur de Monsieur A, est né en 1971 en Suède, ses parents ayant fui la dictature fasciste de Salazar pour s’installer à Uppsala, au nord de Stockholm. Son père, peintre en bâtiment disparaît quand il a deux ans, laissant son petit frère et lui aux soins de leur mère.
En 1981, la famille déménage à Paris. C’est à 13 ans qu’André fait ses premiers graffitis signant son quartier de son prénom en rose, couleur peu courante dans le graffiti et qui restera une dominante récurrente de son travail. Son style évolue dans les années 90 ; il s’essaie sur le commissariat du Châtelet-les-Halles, l’Opéra et la Tour Saint-Jacques.
En 1992, il tague le métro “Louvre” et a le culot d’apparaitre au journal télévisé répondant, tel un banal voyageur, aux questions d’un journaliste sur cet acte de vandalisme. Malgré ces faits d’armes, n’ayant ni le physique, ni le prénom, ni le look, il n’a pas la côte dans le monde des graffeurs. En quête d’identité, c’est en 1994 que l’on voit apparaître le premier Monsieur A.
Plus qu’une paraphe, c’ est un personnage débonnaire au visage bulbeux souvent coiffé d’un haut de forme et dont les yeux, l’un rond, l’autre cacheté par une croix, semblent vous faire un clin d’œil. Perché sur de longues jambes rectilignes, Monsieur A est comme son inventeur : svelte, souriant et attrayant. Il interpelle, séduit et pose les bases de son style.
André : artiste et businessman
Séducteur, André puisera son inspiration de ses conquêtes. En 1996, son aventure avec Olympia Le-Tan, lui ouvre les portes du vaste monde de l’art et des people. Marié une première fois avec la chanteuse électro-pop Uffie dont il aura une fille (Henrietta), il vient de divorcer de la styliste, actrice et mannequin Annabelle Dexter-Jones. L’amour lui donne des ailes, en 2010 il lance le projet « Love graffiti » qui propose aux internautes de lui commander un graffiti pour déclarer leur flamme. Ce projet débouchera en 2012 sur sa première exposition solo: « Love Letters » à NY.
Retrouvez une vidéo de l’artiste à Miami Design District dans le cadre de son travail Love Letters :

exposition love letters. Half gallerie. NY 2012
De ses autres expositions, on retiendra « Andréopolis » proposant une vision miniature de NY by night ainsi que « Drawings » chez Colette où il présente une série de dessins psychédéliques des années 60 et 70. On se souvient de sa participation à « Art in the street » au MOCA de L.A en 2011 et plus récemment de la campagne d’affichage de son « Dream Concert » et de l’exposition itinérante dédiée à ce non événement!

Exposition AndréoPolis

Exposition Drawings chez Colette

Monsieur A – Exposition Dream Concert
André est un artiste de la commercialisation. Véritable oiseau de nuit, il sort désormais moins pour taguer que pour faire la fête. En 2003 il reprend la « culte-issime » boite de nuit Le Baron. En plus de participations dans d’autres institutions nocturnes, il a sa boutique au Palais de Tokyo, détient un tiers de l’hôtel Amour et se fait récemment nommer directeur artistique du magazine « l’Officiel Homme ». Plus qu’un homme d’affaires (sa société « la Clique » gère ses business), André veut donner de la visibilité à son travail en s’amusant. Ainsi, Monsieur A est sanctifié sur nombre de packagings (bouteilles d’Orangina, boite de caviar),
est associé à divers évènements (il a tagué l’affiche des Galeries Lafayette pour l’ouverture de la fashionweek) ou marques (de la campagne de pub « the Kooples » au vestiaire de la marque APC ou Kitsuné en passant par Louis Vuitton).
Retrouvez la vidéo de la performance d’André pour les galeries Lafayette pendant la Fashion Week en septembre 2103 :

Monsieur A-Louis Vuitton

Monsieur A – The Kooples

André pour Kitsuné
Il réalise même un court métrage en collaboration avec J.M Weston. Actuellement, André travaille sur un livre retraçant sa carrière et sur l’ouverture d’un hôtel dans le 10ème arrondissement de Paris.
Retrouvez plus d’informations sur le site d’André :
Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain