Raoul et David Perre sont deux frères jumeaux connus sous les pseudonymes de HOW & NOSM. Ces ‘street artists’ nés (à la fin des années 70) au Pays Basque sont célèbres pour leurs larges fresques murales dans le monde entier. Tous deux résidents à New York City avec leurs familles respectives.
Suite au divorce de leurs parents, les frères sont contraints de déménager en Allemagne où ils sont élevés à Dusseldorf. Pour échapper à l’ennui, le duo commence à s’intéresser aux graffitis à l’âge de 13 ans, puisant son inspiration dans les tags et le skateboard. Ils s’exercent dans une banlieue de Dusseldorf en apprenant les rudiments du lettrage sur les trains dans la pure tradition du graffiti.
Leur gémellité est un atout qu’ils exploitent jusque dans leurs créations- Ils travaillent à l’unisson en évoluant petit à petit vers une technique symbolique figurative.
Dans cette vidéo on observe les jumeaux au travail:
Rapidement HOW and NOSM commencent à voyager et se mettent à peindre « légalement » pour s’adapter aux contraintes de taille de leurs œuvres qui deviennent imposantes. Lors d’un voyage à New York (dans le Bronx) en 1997, ils se lient d’amitié avec BIO, BG183 et NICER qui leur demandent de rejoindre leur ‘crew’. Le duo devient membre du TATS CRU et du RAL CREW. Cette association est un déclic pour les deux frères qui, de retour en Allemagne se sentent à l’étroit dans ce pays dans lequel ils ne se sont jamais vraiment intégrés.
A l’été 1999, HOW and NOSM déménagent à New York, une transition qui se retrouve dans leur travail qui prend de l’ampleur. Ils participent à la création de larges fresques murales avec le TATS CRU qui s’impose sur la scène de Brooklyn et tient tête aux fresques du FX CREW. Cette saine compétition donne lieu à de grosses productions et influence de nombreux artistes de l’époque comme SEEN UA.

New York City
La stabilité financière des jumeaux leur permet de devenir les pionniers du « graffiti tourism ». Ils voyagent d’un bout à l’autre du monde dans plus d’une soixantaine de pays : en Europe, en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique du sud pour se faire connaître mais aussi pour ouvrir le monde à cette culture du graffiti.
En 2013, HOW and NOSM sont invités dans le cadre d’une ‘charity’ (MAP) à se rendre en Palestine pour peindre sur le mur de la séparation.

Checkpoint de Jerusalem est.
Cette expérience, significative à leurs yeux leur donne l’idée de s’investir pleinement dans ce projet en créant des ateliers avec des groupes de Bédouins qu’ils initient au monde de l’art.

Bethlehem, sept 2013

How & Nosm – le mur de la séparation.
HOW & NOSM: palette réduite et symbolisme.
Les jumeaux travaillent principalement à la bombe sur de gigantesques compositions qui ressemblent à des labyrinthes en 3D dans lesquels évoluent d’étranges personnages. Leur style, dépouillé et minutieux se démarque par l’utilisation quasi exclusive du rouge, noir et blanc. Des couleurs, initialement choisiess pour des raisons pratiques qui sont devenues leur signature. Le message de leurs oeuvres est multidimensionnel. En regardant de près leurs personnages, on constate qu’ils s’adonnent à de sombres activités : alcoolisme, trahison, abus de pouvoir. Le miroir que ces deux là tendent à la société est sans équivoque et plutôt sombre. Le duo soutient n’appartenir à aucune nationalité mais revendique un mix de cultures entre le pays Basque, l’Allemagne et NYC qu’ils mettent un point d’honneur à différencier du reste des Etats-Unis.
En 2010 ils participent avec Retna, Nunca, Andrew Schoultz au « Boneyard project » dans un grand cimetière d’avions de l’armée. Sous la bienveillance de l’état major, Ils s’initient à la version contemporaine du « nose art », peintures apparues sur les avions dès la première guerre mondiale pour donner une identité et renforcer le morale des militaires.

The Boneyard project , Tucson Arizona – 2010
Retrouvez la vidéo du Boneyard Project :
HOW and NOSM sont mondialement reconnus et participent à de nombreuses foires telles que Bâle, Art Basel Hong Kong et Art Basel Miami Beach. Ils sont exposés dans les plus prestigieuses galeries comme la Jonathan Levine Gallery de New York et sont mis à l’honneur dans des musées d’art contemporain à Milan et Mexico city. Ils ont été votés deux des plus importantes personnalités Allemandes par le magazine Allemand Néon.
Cette peinture intitulée « Living in the moment won’t save us of them » a été adjugée 3 704 € chez William Doyle à New York en 2013.

Living in the moment wont save us or them – 152, x 91cm – Acrylique, collage sur toile, 2010
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Catégorie(s) : Street Art / Art Urbain